Historique
Janvier 1946
Décision du juge Rand qui tranche le litige et introduit le précompte syndical obligatoire (formule Rand)
Grève du personnel de la Régie des alcools
Grève du personnel de la Régie des alcools. « Vous avez soif ! nous avons faim… » peut-on lire sur les pancartes des grévistes. Première ronde de négociaton.
Grève des typographes du journal La Presse
Les typographes du journal La Presse déclenchent une grève qui durera sept mois. Ce conflit permettra la naissance du Journal de Montréal. La Presse voulait apporter des changements technologiques réduisant dramatiquement le nombre de personnes salariées.
7000 fonctionnaires provinciaux se réunissent
7000 fonctionnaires provinciaux se réunissent pour arracher au gouvernement Lesage les amendements à la loi de la fonction publique (Bill 55), dans le sens du plein droit à la négociation au Québec. Les fonctionnaires veulent la reconnaissance de leur syndicat et la possibilité d’exercer leur droit de grève.
Le personnel syndiqué de 130 hôpitaux déclenchent une grève
À l’été 1966, le personnel syndiqué de près de 130 hôpitaux déclenchent une grève générale. Ce conflit débouchera sur la première convention collective de portée nationale en santé.
Conflit de travail dans les usines de la Dominion Textile
L’été 1966 est perturbé par un conflit de travail qui paralyse les usines de la Dominion Textile. Le règlement surviendra le 24 août. Sensibilisés par ce conflit de près de cinq mois, le syndicat et les patrons tenteront d’améliorer les relations de travail dans les usines afin d’éviter la répétition de ces grèves longues et coûteuses.
Piquetage devant la Dominion Textile de Drummondville
Piquetage devant la Dominion Textile de Drummondville, grève de six mois, 1966.
Les travailleuses et travailleurs des Postes se mobilisent
En 1965, les travailleuses et travailleurs des Postes cherchent non seulement à obtenir de meilleurs salaires, mais aussi le droit à la négociation collective. Ils obtiennent ce droit en 1967.
Manifestation nationale contre le Bill 25
Québec, printemps 1967, assemblée des participantes et participants à la manifestation nationale contre le Bill 25 au cours de laquelle la CSN et la FTQ exprimèrent leur appui.
1968
Rapport Woods qui recommande que soit adoptée une loi sur le précompte syndical obligatoire au fédéral
Manifestation en soutien aux grévistes de la compagnie Seven-Up
Les manifestantes et manifestants qui veulent démontrer leur soutien aux grévistes de la compagnie Seven-Up se déplacent vers ville Mont-Royal à l’initiative des organisatrices et organisateurs de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN), de l’Union générale des étudiants du Québec (UGEQ) et d’autres organismes non identifiés. De nombreux incidents sont signalés.
Fermeture de Domtar d’East Angus
Assemblée publique au sujet de la menace de fermeture de Domtar d’East Angus, le 6 octobre 1968. 1 200 travailleuses et travailleurs syndiqués se sont battus contre une compagnie dont les personnes dirigeantes ne voulaient même pas reconnaître des conditions de travail normales. Durant ce conflit, tous les moyens ont été utilisés par la compagnie : intimidation, provocation, police, médias, système judiciaire, etc.
Manifestation contre Murray Hill
Durant la grève générale des la police de Montréal, des chauffeurs de taxi, enragés par le monopole de la compagnie Murray Hill à l’aéroport de Dorval, ont saccagé les installations de la compagnie. Lorsque la Sûreté du Québec a voulu contenir la manifestation, ils se sont vus repoussés par la police de Montréal. Le caporal Robert Dumas, de la Sûreté du Québec, a été tué par une balle tirée par un garde de sécurité posté sur le toit du garage de Murray Hill. Une loi spéciale forcera le retour au travail des forces policières montréalaises.
Négociation nationale des enseignantes et enseignants
Scène de l’affrontement entre les enseignantes et enseignants et l’État québécois lors de la première ronde de négociation nationale qui va persister 28 mois.
Manifestation devant le parlement de Québec
Le Front commun du Québec français organise une grande manifestation devant le parlement de Québec. Pour la première fois depuis la fondation du regroupement, la violence éclate et la police intervient.
Le Bill 63
Dépôt du projet de loi no 63, mieux connu comme libellé « bill 63 ». Cette loi devait s’appeler Loi pour promouvoir l’enseignement de la langue française au Québec. Tel que libellé lors de son dépôt, le projet de loi visait à confirmer pour les parents la possibilité de choisir, entre le français et l’anglais, la langue dans laquelle l’enseignement sera donné à leurs enfants.
Manifestation marquant le retour de la fête du premier mai
La manifestation marque le retour au Québec de la célébration de la fête internationale des travailleurs, le premier mai. En plus d’honorer les ouvriers, la manifestation vise aussi à promouvoir la solidarité envers les « gars de Lapalme ». Il s’agit de 450 camionneurs de la compagnie privée Lapalme à qui le gouvernement fédéral a retiré un important contrat de transport postal et refusé le droit d’association à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), avec syndicat distinct et droit d’ancienneté. Pierre-Eliott Trudeau avait dit aux « gars de Lapalme » de « manger de la marde », ce qui provoqua la grogne du mouvement ouvrier québécois.
Occupation du Centre de main-d’œuvre à Sorel
Occupation du Centre de main-d’œuvre, Sorel 1970.
Conflit de travail à la United Aircraft
Ce conflit mouvementé sera l’un des plus durs de l’histoire du syndicalisme québécois. Les négociations débutent en août 1973 et piétinent jusqu’en décembre avant que la grève ne soit déclenchée le 9 janvier 1974. On reproche notamment à la United Aircraft de refuser la formule Rand qui prévoit que chaque employée et employé doit verser une cotisation au syndicat, cotisation qui doit être perçue par la compagnie. Le conflit sera rude et les grévistes ne feront que peu de gains lors de leur retour au travail en 1975.
Marche en appui aux travailleuses et travailleurs en grève
Montréal, le 5 septembre 1974, 8000 travailleuses et travailleurs marchent dans les rues pour appuyer ceux en grève, particulièrement ceux de la United Aircraft.
Piquetage devant l’usine United Aircraft
Janvier 1974, des piqueteurs devant l’usine United Aircraft.
Hiver 1974
Grève de la United Aircraft portant, notamment, sur une demande syndicale d’obtenir le précompte syndical obligatoire.
1977
Adoption du précompte syndical obligatoire et de la disposition anti-biseur de grève. Ces dispositions ont été adoptées à la suite du conflit à la United Aircraft.
Février 1983
Loi 111 (loi spéciale) visant les enseignantes et enseignants de commissions scolaires et des cégeps suspendant le précompte syndical obligatoire en cas de poursuite de la grève
Scènes de la manifestation de la CEQ contre la loi 111
Québec, 15 février 1983, scènes de la manifestation de la CEQ contre la loi 111.
Août 2004
Lors de son Congrès en 2004, la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec tente de faire voter une résolution pour abolir la formule Rand au Québec. Ils se font rabrouer par le chef du parti et premier ministre Jean Charest
2012
Certains parlementaires du Parti conservateur fédéral parlent de la formule Rand, mais sans parler d’abolition. Ils questionnent son utilité, mais n’ont pas encore adopté de loi en ce sens.
Octobre 2013
Attaques directes contre la formule Rand, retour du projet de loi C-377, implantation de mesures de type « right to work » dans la juridiction du travail fédérale, les délégués conservateurs réunis en congrès n’en ont pas raté une seule dans ce qu’il convient d’appeler leur guerre ouverte contre les organisations syndicales.